Visite extérieure (partie 1)

lucarne richement ornée d'oiseaux, d'anges et de feuillage

La pièce maîtresse, joyau de Cherveux, se dresse devant le visiteur lorsqu' il arrive au château par le village, il s'agit d'un superbe donjon avec ses redans, ses mâchicoulis sculptés et sa lucarne richement ornée d'oiseaux, d'anges et de feuillage.

vue d'avion du château

La beauté du château vient de l'agencement des divers corps de bâtiments qui composent l'édifice et qui, partant du massif donjon sont reliés entre eux par une succession de tours et de tourelles à pans coupés, formant une composition géométrique d'une extrême rigueur n'excluant d'ailleurs pas le pittoresque. Bien que son origine soit fort ancienne le château, plusieurs fois ruiné par les guerres, date en son état actuel de la seconde moitié du 15ème siècle et a été élevé d'un seul jet par Robert de Coningham (cf historique). Lors de sa reconstruction une seconde enceinte formée de murailles et de tours fut élevée ; celle-ci a complètement disparue aujourd'hui. Pendant les guerres, les habitants voisins du château avaient la permission de s'y établir avec leurs femmes, leurs enfants, leurs meubles et leurs troupeaux. Protection appréciable, même si elle se payait par l'obligation de contribuer aux réparations et de monter la garde...De nos jours le château est cerné par de larges douves et une solide muraille d'une construction remarquablement soignée 

Entrée du château par le pont de pierre

Entrée du château par le pont de pierre

entrée cour intérieure

Accolée au porche qui succède au pont, une construction plus récente abritait les soldats, désormais transformée en chambres d'hôtes. Lors des sièges et des guerres, de grosses destructions furent infligées à cette forteresse : ainsi une grande partie des murailles a-t-elle à jamais disparue. Nous entrons dans la cour intérieure qui présente la forme d'un pentagone irrégulier. Au fond nous voyons une tour ronde dérasée




vue de la cour intérieure à la sortie du porche

à droite se dresse le donjon auquel vient s'appuyer le logis formant deux côtés du polygone, il était accessible par un escalier et un pont-levis. L’orifice permettant de passer la chaîne est visible au dessus de la porte. Chaque étage du donjon comporte une chambre, des latrines, et une arrière chambre. Appuyé au donjon, quelques années après : le « Corps de Logis », composé de 4 niveaux. Dans la salle de réunion, la charpente en « bateau renversé » était recouverte d’un enduit de chaux permettant l’isolation, et La sécurité incendie. Les remparts démolis, ainsi que 3 tours, quelques années avant le 20e siècle ont comblé une partie des douves. Grâce au plafond en forme de coupole, l’acoustique y est surprenante.

Photo prise par la Nouvelle République

Grâce à la ligne brisée de sa façade, à ses tourelles et à ses échauguettes, aux choux frisés et aux feuillages de ses sculptures, cette demeure austère acquiert une élégance originale et harmonieuse .

Deux hautes tours d'escalier hexagonales

Deux hautes tours d'escalier hexagonales viennent animer la façade. L'art des artistes du gothique flamboyant s'est exercé aux portes, aux crochets des lucarnes et aux culs-de-lampe des tourelles.

tour du XIIe siècle

A l'angle nord-ouest une tour trapue, décapitée témoigne de la première construction féodale dressée en ce lieu jusqu'au 15ème siècle.

pigeonnier de la tour décapitée

Pigeonnier de la tour décapitée

façade cour intérieure
façade cour intérieure sud

En effet ces angles (redans), qui pourraient sembler n'être qu'un artifice architectural servant à alléger la masse, sont en réalité destinés à protéger les fenêtres et les défenseurs. En effet, l'utilisation récente des armes à feu a conduit à modifier la structures des édifices militaires.

façade cour intérieur sud est



vue des toits

vue sur la fenêtre de la cour intérieure