Protégeant le lieu, un couple habillé selon l'époque du XV° siècle se
tient sur un socle face à l'escalier : il s'agit certainement de Robert
de Cunningham et sa femme, Louise Chenin.
Il était impossible de pénétrer de plain-pied dans le donjon. La seule ouverture était hauteur à hauteur du premier étage et n'était accessible que par une échelle (procédé courant dans les forteresses moyenâgeuses).
Un autre escalier s'enroule encore dans la tour qui s'appuie au bout de ce bâtiment. Il permet d'accéder à la grosse tour ronde qui se dresse au-dessus des douves et qui renferme au premier étage la "salle des trésors". C'est une petite pièce peu éclairée par une seule meurtrière dont les nervures de la voûte en ogive aboutissent, au centre, aux armes "au pairle" des Conningham (le pairle étant la pièce héraldique en forme d'un Y visible sur ce blason).
Des sculptures ornent aussi les consoles des angles : une femme, un moine, une chauve-souris et une chouette.
Au premier étage, on peut admirer de splendides charpentes en forme de "coques de bateaux retournés"
Il ne nous reste plus qu'à visiter la vieille tour dont l'entrée moulurée est surmontée d'un écusson devenu illisible. La lourde porte, bardée de ferrures et généreusement cloutée, s'ouvre sur une salle voûtée, une trappe donne accès à un lugubre cachot. Une des raisons d'étonnement pour qui visite le château est l'absence de chapelle. Fut-elle détruite lors d'un siège ou était-ce parce que certains des seigneurs de Cherveux se rattachaient au protestantisme et qu'ils n'ont pas jugé utile de la reconstruire? Le mystère demeure.
Salle des gardes dans la cour intérieure